Histoire de Sainte-Christine

La famille… ses racines, son histoire

Sous le régime français, il n’existe aucune occupation officielle dans les « Cantons de l’Est ». Seuls les Abénaquis campent et chassent dans nos régions où le gibier abonde.

Dès le début du régime anglais de 1760, les arpenteurs s’affairent au découpage du territoire en cantons. Les cantons d’Acton, de Durham, de Roxton et d’Ely, seront les unités géographiques englobant la paroisse et la municipalité de Sainte-Christine.

La plupart des propriétaires de ces nouvelles terres sont anglais. Ces derniers s’installent par petite bourgade, mais la colonisation de ces terres est très lente. Quelques familles d’origine anglophone subsistent encore aujourd’hui sur le territoire. Mais ce sont surtout des familles canadiennes-françaises pauvres, en général sans instruction, mais avec du cœur au ventre, qui viennent fonder une famille, élever un clocher et se défricher un lopin de terre en bois debout.

C’est au printemps 1888 que la paroisse de Sainte-Christine est enfin reconnue par décret canonique et à l’automne qu’elle est officiellement érigée civilement.

Quelques années plus tard, en plein hiver 1894, la municipalité de Sainte-Christine était née, s’épanouissant de ses activités d’agriculture, son église, ses six écoles, ses trois beurreries et fromageries, son moulin à scie et à farine, ses deux magasins, sa forge et sa boulangerie.

Présentement, Sainte-Christine, la petite municipalité aux grands espaces, compte 738 habitants. Ce magnifique coin de campagne conserve sa sérénité d’autrefois, mais entreprend le 21e siècle avec vitalité et détermination.

Les Christinois et les Christinoises sont fiers de leur qualité de vie et jaloux de leur paisible village. Nos gens d’ici ont gardé solidement dans leur cœur les valeurs d’accueil et d’entraide… héritées de leurs aïeux.

 

L’église du village

Construite en 1927, elle remplace une première chapelle construite en 1885. Son clocher unique, comme un obélisque, indique le point central de la municipalité.

La croix de chemin

À l’époque on retrouvait des croix de chemin en grand nombre. La plupart d’entre elles étaient situées aux intersections des chemins.

Aujourd’hui, il n’en subsiste que bien peu. Sainte-Christine a su préserver sa croix de chemin et du même coup une partie de son patrimoine. Les fidèles s’y réunissaient en de belles cérémonies où ils chantaient et priaient avec ardeur : « O crux, ave, spes unica ».

L’église protestante de Davidson Hill

Nous nous dirigeons vers le 8e Rang. Dès l’entrée de la route, la colline Davidson, autrefois habitée par des anglophones du même nom, représente bien la topographie du milieu. Près de la route, humble et dénuée d’artifice, se dresse l’église « All Saints Anglican Church », bâtie en 1863. Le cimetière adjacent contient un nombre impressionnant de pierres tombales. Les lieux sont propres et accueillants.

Murale historique de Sainte-Christine

Pour la création de la murale de Sainte-Christine, le conseil municipal a choisi Ryth Kesselring, une artiste peintre professionnelle native de Zezikon en Suisse, qui a reçu plusieurs prix pour ses œuvres originales et audacieuses et qui diffuse son art au Québec et en Suisse.

Cette dernière a assuré la composition de cette murale en se basant sur les thèmes historiques déterminés par la municipalité et l’a réalisée en compagnie de deux stagiaires, Geneviève Sabourin et Consuelo De La Bastida, artistes peintres de la relève.

Dans le cadre de la réalisation de cette murale, Ryth Kesselring a intégré des arbres dont les feuilles ont été peintes par les enfants du village. Cet aspect participatif apporte un sentiment d’appartenance aux villageois tout en représentant l’avenir de la municipalité.

Cette murale a été créée dans le cadre du Circuit des murales historiques de la MRC d’Acton. Ce circuit offre de l’information sur chacune d’entre elle et permet de découvrir une partie de l’histoire des municipalités de la MRC.

Murale historique